[French follows English]
For immediate release – November 14, 2019
OTTAWA – West Coast LEAF is at the Supreme Court of Canada this morning, intervening in a case about the ability of judges in BC to ensure that children and their caregiving parent get the financial support to which they are entitled, by making changes to existing child support orders.
In this important family law case, called Michel v Graydon, the paying parent, Mr. Graydon, did not consent to an annual review of the child support owing. When the child was 20 years old and living independently, he successfully sought cancellation of his child support obligations, which had remained unchanged since the amount to be paid was set in 2001.
Ms. Michel, the mother, suspected that Mr. Graydon had been underpaying on the basis that his income was greater than the amount assumed in 2001. She asked the BC Provincial Court to account for the increases in Mr. Graydon’s income and was granted $23,000 in child support after the support order was varied retroactively.
BC Supreme Court and the BC Court of Appeal overturned the award of retroactive child support on the basis that the judge did not have the power to make changes to the child support order, as the person being supported was no longer a child under the Family Law Act. Now, the case is being heard at the Supreme Court of Canada.
West Coast LEAF is at the Court to argue that child support obligations in the Family Law Act must be interpreted in a generous manner, to promote–and not subvert–substantive equality. Women remain vastly overrepresented among child-carers and remain disproportionately economically insecure after the breakdown of a relationship. The vast majority of unpaid child support in Canada is owed by male payers to female recipients on behalf of children who disproportionately reside with their mothers.
“Child care responsibilities after a separation continue to break down in gendered ways. This, combined with unpaid child support, have long been recognized as contributors to the feminization of poverty,” said Raji Mangat, Executive Director of West Coast LEAF. “Ms. Michel’s circumstances as a single mother living on a fixed income are not unusual; the amount of support outstanding in her case is among the billions of dollars of unpaid child support payments across Canada.”
Mangat added, “The claim that child support is a “right of the child” rings hollow when a child’s primary carer cannot access the financial support to ensure the child’s well-being. Denying judges any power to change child support orders where one parent has vastly underpaid child support, creates a perverse incentive to avoid reporting income accurately and in a timely way.”
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Available for comment:
Raji Mangat
Executive Director, West Coast LEAF
604-684-8772, ext. 218
exec@westcoastleaf.org
About West Coast LEAF
West Coast LEAF is a non-profit organization formed in 1985, the year the equality guarantees of the Canadian Charter of Rights and Freedoms came into force. West Coast LEAF’s mandate is to use the law to create an equal and just society for all women and people who experience gender-based discrimination in BC. In collaboration with community, we use litigation, law reform, and public legal education to make change. For more information, visit https://www.westcoastleaf.org.
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Le régime des pensions alimentaires doit promouvoir l’égalité des genres, affirme un groupe de plaidoyer féministe à la Cour Suprême du Canada
Pour diffusion immédiate – le 14 novembre 2019
OTTAWA: West Coast LEAF comparait devant la Cour suprême du Canada ce matin en tant qu’intervenante dans une affaire concernant la capacité des juges de la Colombie-Britannique d’assurer que les enfants – et leur parent gardien – puissent accéder à l’appui financier dont ils ont droit. West Coast LEAF affirme que les juges devraient pouvoir rétroactivement modifier une ordonnance de pension alimentaire.
Dans le cadre de cette cause importante de droit de la famille, intitulée Michel v Graydon, le parent payeur M. Graydon n’a pas consenti à une évaluation annuelle de la pension alimentaire à payer. Quand l’enfant a eu 20 ans et est devenu autonome financièrement, M. Graydon a cessé ses paiements de pension alimentaire, dont le montant de ceux-ci était resté inchangé depuis 2001.
Mme Michel, la mère, soupçonnait M. Graydon d’avoir sous-payé au motif que son revenu avait augmenté depuis 2001. Elle a demandé à la Cour provinciale de la Colombie-Britannique de prendre en compte l’augmentation de son revenu, et s’est vu accorder un dû de 23,000 $ après la modification rétroactive de l’ordonnance de pension alimentaire.
La Cour suprême de la Colombie-Britannique et la Cour d’appel de la Colombie-Britannique ont renversé la décision de rétroactivement modifier l’ordonnance en raison du fait que le juge n’avait pas le pouvoir de modifier l’ordonnance de pension alimentaire, car la personne bénéficiant de la pension alimentaire n’était plus un enfant en vertu de la Family Law Act. La cause est maintenant rendue devant la Cour Suprême du Canada.
West Coast LEAF comparait devant la Cour suprême du Canada pour affirmer que les obligations en matière de pension alimentaire énoncées dans la Family Law Act doivent être interprétées de manière généreuse afin de promouvoir l’égalité réelle, plutôt que d’y nuire. Les femmes demeurent surreprésentées en tant que parent ayant la garde principale de l’enfant et souffrent d’une précarité économique disproportionnée suite à la rupture d’une relation. Au Canada, la grande majorité des pensions alimentaires impayées est due à des femmes bénéficiaires par des payeurs qui sont des hommes, au nom d’enfants qui résident, de manière disproportionnée, chez leur mère.
« Les responsabilités en matière de garde d’enfants après une séparation sont souvent divisées de façon genrée. Quand on y ajoute le non-paiement des pensions alimentaires, nous avons alors deux facteurs qui sont reconnus parmi les causes de la féminisation de la pauvreté, » dit Raji Mangat, directrice générale de West Coast LEAF. « La situation de Mme Michel – une mère célibataire vivant avec un revenu fixe – n’est pas inhabituelle. La pension alimentaire impayée dans son cas figure parmi les milliards de dollars de pension alimentaire qui sont dus à des bénéficiaires partout au Canada. »
« L’affirmation selon laquelle la pension alimentaire est un « droit de l’enfant » sonne creux quand le parent qui a la garde principale d’un enfant ne peut pas accéder à l’appui financier pour assurer le bien-être de l’enfant. Nier aux juges le pouvoir de modifier des ordonnances de pensions alimentaires lorsqu’un parent payeur a sous-payé constitue une incitation perverse à éviter de déclarer leurs revenus de manière efficace et opportune, » ajoute Mangat.
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Disponible pour commentaires (en anglais uniquement):
Raji Mangat
Directrice générale, West Coast LEAF
604-684-8772, poste 218
exec@westcoastleaf.org